aljama3a assolalya hammam elfougani

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Femmes marocaines VOS DROITS EN FRANCE(3)

 

MINORITÉ ET PROCURATION       
          5Un mineur vivant en France souhaite se marier. A-t-il des obligations
          supplémentaires à remplir ?       

          Il convient de rappeler que si le futur époux (ou la future épouse) possède la
nationalité française, il devra, s’il veut voir son mariage reconnu en France,
remplir les conditions prévues par la loi française pour se marier (notamment en
ce qui concerne les autorisations du Procureurpour les mariages en dessous de
l’âge nubile).

          1. Il se marie au consulat du Maroc en France       
          L’âge nubile au Maroc est harmonisé à 18 ans pour les lles et les garçons. Pour les       

          candidats au mariage mineurs, l’autorisation du juge de l’ambassade ou du juge
installé au Consulat Général à Lyon est indispensable. Cette autorité statue selon
l’intérêt supérieur de l’enfant. Le juge doit entendre les parents. Il peut entendre
le mineur seul ou accompagné. Il peut diligenter une enquête sociale ou ordonner
une expertise médicale pour statuer. Il demandera l’approbation des parents mais,
à défaut, il peut passer outre leur refus.
Le mineur peut saisir le juge de l’ambassade ou du Consulat Général à Lyonpar
lui-même ou par l’intermédiaire du ministère public s’il se trouve au Maroc.
Il n’y a pas de recours contre la décision d’autorisation du juge. En revanche, sa
décision de refus est susceptible d’un recours. La demande peut être reformulée
au Maroc.

          2. Il se marie devant l’ofcier d’état civil français       

          L’âge nubile en France vient d’être harmonisé en France à 18 ans par la loi de
prévention et de répression des violences au sein du couple du 4 avril 2006. Tous
les mineurs souhaitant se marier doivent désormais demander une dispense d’âge

          au Procureur de la République en justiant d’une «cause grave».       
Quand le mineur a la nationalité marocaine, il demande un certicat de capacité       
          à mariage ou de coutume, et un dossier de demande d’autorisation de mariage de       
          mineur lui est délivré
 
          Femmes marocaines : vos droits en France       
          6Une orpheline de ses deux parents est-elle soumise à une autorisation
          particulière pour se marier ou voir son mariage reconnu au Maroc ?       
          1. Elle est mineure et orpheline       
          Au consulat du Maroc : ce mariage est soumis à l’autorisation du juge de

          l’ambassade ou du juge installé au Consulat Général à Lyon. Le juge doit entendre
le tuteur testamentaire désigné par le père ou à défaut par la mère ou le tuteur
datif désigné par le juge (art 231) dans le cadre de l’enquête qu’il fera effectuer.

          Devant l’ofcier d’état civil français : l’autorisation parentale sera donnée par

les aïeuls ou aïeules ou, à défaut, par le conseil de famille. Outre cette autorisa-tion, le procureur de la république doit délivrer une dispense d’âge pour « causegrave ».

2. Elle est majeure et orpheline       

La jeune femme majeure n’a plus besoin d’être représentée. Elle peut toutefois, si
elle souhaite prendre en considération les usages et les traditions, se faire assister
d’une tierce personne de son choix. Le délégataire de son choix sera présent lors
de la conclusion de l’acte de mariage et de sa signature avec elle. Ainsi, la femme
exerce au même titre que l’homme le droit de tutelle matrimoniale selon son
propre choix et sans faire l’objet d’un quelconque contrôle.

          7Peut-on se marier par procuration, c’est-à-dire ne pas assister à la
          cérémonie ?       

          Le mariage par procuration est possible en droit marocain, pas en droit français.
Lorsque les époux sont tous les deux de nationalité marocaine, ce mariage ne sera
pas reconnu par la France s’il est conclu au Consulat du Maroc.
De même, dès qu’il y a un binational ou un conjoint français, ce mariage ne sera
pas reconnu en France.
Le mariage célébré au Maroc par procuration entre deux Marocains doit être

          autorisé par le juge de la famille chargé du mariage qui vérie que l’acte de       
          mandat (acte autorisant cette procuration) remplit toutes les conditions exigées ;       
          il vérie par exemple les circonstances empêchant la présence de l’époux qui a       
          donné procuration (art 17).       
          Le mariage d’un Français ou binational franco-marocain, qu’il soit célébré       
          en France devant l’ofcier de l’état civil ou au Maroc, suppose la présence       
personnelle du conjoint de nationalité française. Ainsi le mariage célébré au Maroc
          en l’absence du conjoint binational franco-marocain est nul


08/05/2012
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