FIGUIG DANS LES RÉCITS...
Ecrire une histoire de Figuig a forcément un aspect un peu factice, et un peu
arbitraire. L’unité géographique
ou administrative que nous désignons sous le nom de Figuig n’était jamais
unanimement bien définie à toutes les époques antérieures. Les historiens et les
voyageurs qui ont écrit sur la région de Figuig, Ibn Khaldoun, Léon
l’Africain, les exploreurs européens du XIXe siècle et même Pline l’Ancien, ont
utilisé plusieurs noms ou expressions pour désigner la région qui s’étend entre
Sijilmassa et Touat, comme Numidie, Sahara, Tell, Pays de Figuig, Sud
Oranais… Ces écrits sont unanimes sur une chose, c’est que Figuig a
connue une population millénaire, et son histoire est gravée sur des pierres,
sous forme d’écritures ou des desseins rupestres, qui constituent un grand musée à ciel ouvert, et qui témoigne du caractère antique de Figuig. Au col de Zenaga, le bélier casqué, qui se rattache à un culte d’Ammon, le patron de l’irrigation au désert. Mr Abdelkader Timoul, dans son livre « Le Maroc à travers les chroniques maritimes » rapporte que la découverte de l’Amérique remonte à mille ans avant Christophe Colomb et serait l’œuvre d’ecclésiastiques d’une confrérie monastique de Figuig, ville marocaine ancienne, présaharienne. Ceci a été d’ailleurs confirmé par trois chercheurs américains à la suite de ladécouverte de sculptures dans le Cockaponset dans le Connecticut (Amérique du Nord), ainsi que d’inscriptions qui ressemblent à celles du rocher de Hadj Mimoun à 40 kilomètres au nord de Figuig. L’antériorité matérielle de ses sculptures à celles d’autres régions est confirmée par les archéologues. Selon des dessins de M. le capitaine Boucher en 1870, les pierres d’El Hadj Mimoun nous résument les quartes séries de documents épigraphiques qui se sont succédé au Sahara dans l’ordre suivant : La première série représente les animaux en partie disparu aujourd’hui de la région, éléphants, rhinocéros, girafes, antilope, etc. C’est celle à laquelle appartiennent les premières figures d’El-Hadj-Mimoun. La seconde série comprend les inscriptions que M. Duveyrier a nommées rupestre ; les rupestres d’El-Hadj-Mimoun, plus que les autres, doivent se placer à leur tête dans l’ordre chronologique à peu de distance des numidiques, qui correspondent à grande partie à l’occupation romaine. La troisième et la quatrième sont formées d’inscriptions modernes en caractères touaregs et arabes. D’autres populations anciennes, qui ont laissé des traces dans la région de Figuig ce sont « Ait Karkour ». Le Dr. Wateau nous rapporte dans un récit de 1914, selon des légendes qui avait entendues dans la région de Figuig, les renseignements suivants : Il existait dans le Sahara des populations diverses. Elles étaient réparties à Figuig et ses environs. Ces peuples avaient des mœurs distinctes en ce qui concerne l’alimentation et l’habitation. Ils étaient païens, n’avaient point de livres saints, nul prophète ne leur avait exposé de doctrine. Les uns portaient le nom de « Romains », d’autres celui de « Majous » ou adorateurs du feu.
Ils avaient coutume de construire leur maison de telle sorte que l’individu lorsqu’il se trouvait dépourvu de vivres, pouvait s’ensevelir sous les ruines de sa demeure. Les Majous pratiquaient une forme d’union incestueuse ; ils épousaient leurs filles, le frère et la sœur se mariaient ensemble.
Ces peuples vivaient entièrement séparés les uns des autres n’ayant aucun
rapport et n’exerçant les uns vis-à-vis des autres, aucune violence, ils
n’avaient point de souverain ni de chef ; et nulle oppression, nulle iniquité
ne s’appesantissaient su eux. Préoccupés uniquement de leur subsistance, ils recueillaient, suivant les époques, les baies, les graines ou les herbes qui
formaient la base de leur alimentation. Ces autochtones était de grande taille, et avaient des yeux bleus, on raconte que ces peuples furent décimés par un cataclysme. Cependant, une partie de leurs descendants des hérétiques s’est perpétuée à Figuig et que les descendants des Romains se trouvent à Ksar El-Abid de Figuig… Leurs demeures et leurs tombeaux ont été désignés sous le nom de « Arjem, Ajdar, Kerkour » ces mêmes noms sont conservés jusqu’à nos jours.
-Figuig, c’est la ville qui a été au long de l’Histoire, convoitée tant par les Pharaons, les Phéniciens, les Romains, les Byzantins, les Vikings, les Berbères, les Arabes, les Ottomans, toutes les dynasties marocaines et en fin les Européens, Figuig fut la première ville marocaine occupée par la France en 1903.
-Figuig, fut visitée et citée par la plupart des voyageurs, historiens anciens ; Ibn Khaldun, Léon l’Africain qui écrit sur Figuig, dans son livre -Description de l’Afrique -: « Figuig, Châteaux ; Ces trois châteaux sont assis au milieu du désert qui produit des dattes en grande abondance, distants de Segelmesse, environ cent cinquante milles, les femmes ourdissent des draps en manière de couverture de lit, délicats, qu’on dirait qu’ils sont faits de soie, au moyen de quoi ils se vendent fort cher partout la Barbarie, comme dans Fès et Tlemcen .les hommes sont de bon jugement , bien experts, de grand esprit, dont les uns s’emploient à démener train de marchandise, à trafiquer en terre des Noirs, les autres se délectent à l’exercice des Lettres qu’ils apprennent à Fès, puis quand quelqu’un est parvenu au doctorat, il fait retour en Numidie, se faisant prêtre, ou prédicateur, tellement que par ce moyen, ils s’acquièrent de grandes richesses. »
-Figuig, a produit des hommes des sciences de grande qualité tel Abou Hamid Al Figuigui, l’auteur du premier manuel de la chimie en langue arabe, par ordre de l’un des plus grands rois de l’Histoire du Maroc, Ahmed Al Mansour (1549-1603).Ainsi que l’auteur de Rawd’t AS-Sulwane (Le Jardin de Consolation) d’Abou Ish’Aq Ibrahim Ibn Abd Al-Djabbar Al-Figuigui (fin XVème), le premier poème cynégétique (217vers) de langue arabe, à être traduit en français et étudié en anglais et en espagnol, il est considéré comme la première référence dans la littérature mondiale en ce qui concerne la poésie qui évoque la chasse dans le désert ou la chasse aux faucons. Cet auteur qui étudié au sein de la Zaouïa de son père Sidi Abd Al-Djabbar, une Zaouïa digne d’une université avec ces centaines d’étudiants, la plus part étaient d’origine étrangère, avec sa Dar El
Adda, l’une des plus grandes bibliothèques du Maroc de l’époque (XVe
siècle).
L’origine du mot Figuig ( Fidjidj, Yfyey) est plus mystérieuse que l’entité que
ce mot désigne. On ne connait pas la datte exacte de la parution de ce mot. Comme Janus, la toponymie de Figuig a deux faces, une face berbère et une autre arabe.
La face berbère, pour trouver l’origine du nom de Figuig s’est tournée vers le substantif IFYEYE, le mot par lequel les figuiguiens désignent leur ville. Dans la langue berbère le I ou bien le é court, signifient le pronom personnel il, FEY, est le radical du verbe courir, ensoleiller et (fait jour). Le sens le plus homogène avec le contexte de notre sujet serait celui du verbe ensoleiller, donc IFYEYE voudrait dire l’ensoleillé. Une deuxième
hypothèse fait le rapproche entre AFDJAJE en figuiguien ou IFYAYE
selon certains dialectes berbères qui veut dire au même temps
le rouleau de tissu et l’ensouple du métier à tisser. Donc, IFYEYE
signifierait le pays de tissage. Le point faible de cette hypothèse, c’est
que les termes et le vocabulaire du tissage à Figuig n’ont pas toujours des
origines berbères, exemple thofte = tassoft = sof : laine en arabe.
AKARDACHE= cardage en
français…
Une troisième hypothèse, rattache l’origine du nom de Figuig à l’expression YOUF IGIGI qui voudrait dire : mieux que n’importe quoi.
Selon une quatrièmes hypothèse l’origine, du nom de Figuig proviendrait de AF IGGUIG : sur le barrage ?
La face arabe, à laquelle j’adhère personnellement , dit que le nom de Figuig est d’origine arabe, il est dérivé du substantif FAJJ qui peut signifier selon « Lissan al Arabe», le dictionnaire de référence de la langue arabe, col : ouverture entre deux montagnes, cette explication est recevable géographiquement dans le cas de Figuig, qui est entouré des cols ; FAJJ selon la même référence peut aussi signifier : lieu lointain ; est plus loin que Figuig, il n’y en a pas. On trouve la même explication dans l’exégèse de TABARI pour le mot fajj dans le verset 27 de la Sourate Al-Hajj. Mais, FAJJ n’est pas FIJIJ, dirait-on? Dans le mot FAJJ, la
syllabe J est appuyée donc à l’origine il ya deux J. Et comment FIJIJ s’est transformé en Figuig ?
Dans la langue arabe, la transformation de J en G est possible, le G s’appelle le J égyptien. Si, la transformation de FIJIJ en FIGUIG est permette en arabe, aussi en berbère : Masjid devient Tamazguida, comment FIGUIG
est devenu IFEYEYE en berbère ?
FIJIJ, n’est pas l’unique exemple où le J se transforme en G et le G en Y. Restons-nous à Figuig avec un exemple local, le mot SANHAJA est passé au mot Zénaga, et puis au mot IZNAYENE. On peut citer de nombreux exemples de mots dans Tamazight et selon les dialectes, où le G se transforme en Y :
- Ag : le verbe faire, à Figuig se dit Aye.
- Agem : le verbe puiser ; à Figuig c’est Ayem.
- Aigli : a été, à Figuig se dit Yili.
- Aigoufi : le verbe trouver ; à Figuig c’est Youfi.
- Agouzil, Agoujil : orphelin, à Figuig se dit Ayougil.
- Aryaz : l’homme, à Figuig se dit Argaz.
- Oug : le verbe refuser ; à Figuig c’est Ouyeye.
Le mot FIJIJ et d’autres mots dérivés du mot FAJJ sont donnés comme nom à plusieurs localités, régions, villages ou oueds dans le monde arabo-musulman, en Arabie Saoudite, en Jordanie, à Sultanat Oman, en Ethiopie, en Lybie, et en Tunisie.
Et enfin, pour répondre à ceux qui disent que le nom de FIJIJ
n’est employé par personne, et que ce mot n’existe pas en langue arabe
classique, je laisse la réplique à l’un des plus grands hommes de l’Histoire de Figuig le poète IBRAHIM IBN ABD ALDJABBAR AL FIGUIGUI
XVème siècle:
نازل به من لله عبد وشر فجيجنا فج الله بلاد وخير
(Notre Figuig, est la meilleure ville sur terre ;
Et les pires des hommes, ceux qu’y demeurent.)
Est-ce qu’un mot a un autre passeport mieux que la poésie pour passer à la
postérité ?
Ce poète est un contemporain de Léon l’Africain, qui cite lui aussi dans son livre « Description de l’Afrique », FIGUIG sous le nom de Fidjidj.
-Figuig, la mystérieuse, comme l’ont qualifiée les explorateurs européens du XIXème siècle, c’est la renommé de ses maçons : La plupart des koubbas et des tombeaux des marabouts de l’Ouest Algérien ont été construits par les maçons de Figuig. Le colonel C. Trumelet cite des exemples dans ce sens, dans son livre « L’Algérie légendaire : en pèlerinage ça et là aux tombeaux des principaux thaumaturges de l’Islam, Tell et Sahara » .Figuig, c’est aussi l’habilité de ses mineurs, ils avaient été mis à la disposition du Bey Mohammed en 1791 pendant son siège de la ville d’Oran, contre les espagnols. Dans les mémoires de Léon Roche, qui fut secrétaire particulier d’Abd-el-Kader, il y a un long récit du siège d’Ain-Mahdi par Abed-el-Kader, avec les ressources de l’artillerie et des sapeurs indigènes. On y trouve mentionnés justement les sapeurs de Figuig, de loin, les plus estimés de l’Afrique du Nord. En 1836 l’Emir Abd –el-Kader dans une Proclamation aux habitants de Figuig dans laquelle, il leur demandait de l’aide, dix ans avant sa reddition. Et c’est à Figuig que, Cheikh Bouamama est né vers 1840, il est le plus célèbre résistant contre la présence française en
Algérie après l’Emir Abd-el-Kader.
-Figuig, était « Bled Al-Baroude » (Pays de la poudre), cet art avait son revers, les habitants de Figuig en étaient victimes pendant les guerres civiles qui les ont opposés ; notamment entre Zenaga et l’Oudaghir dans leur conflit autour de la source de Tzaderte, qui a duré plus de 130 ans, depuis le mois d’aout 1783, la date de la disparition du Ksar Djoubour, qui se situait sur l’emplacement de Tzaderte actuelle, la mosquée du Ksar Djoubour a survécu à la destruction de 1783. En 1860, dans cette mosquée, 80 soldats de Zenaga faisaient le guet, lorsque une mine creusée par l’Oudaghir fit sauter la mosquée et ses défenseurs qui périrent, jusqu’au dernier. Cette catastrophe eut un grand retentissement au Maroc à cause du nombre de ses victimes, et du caractère sacré de l’édifice.
Le sultan Mohammad-ben-Abd-er-Rahman (père de Moulay-Hassan I), envoya à Figuig une force militaire suffisante pour obtenir l’obéissance, à la fois de Zenaga et de l’Odaghir.
-Figuig, fut jusqu’à la fin du XIXe siècle la porte des pèlerins et des commerçants, le point de passage obligé des caravanes sahariennes qui reliaient le Soudan par le Touat au sud et Fez par Sijilmassa au nord. Monsieur Carette, capitaine du génie, qui faisait partie de la commission scientifique qui explora l’Algérie, par ordre du gouvernement de 1840 à1842 dit en parlant de Figuig et de ses commerçants « Quand les habitants de la région occidentale voient un produit extraordinaire, ils en témoignent : on n’en verrait pas même à Figuig. » Dans un rapport sur l’esclavage en Afrique en 1890, un ancien diplomate rapporte qu’à Figuig, les nègres valent de 150à200 francs, une belle négresse de 200à 400 francs.
On peut résumer l’importance de Figuig dans deux phrases ; la première est de l’Emir Abd-el-Kader : « Si tu veux la paix au Sahara, détruis Figuig. » La seconde est au Maréchal Lyautey : « Si Figuig marocain n’eut pas existé, il eut fallu l’inventer. » annonça en 1904, devant une caravane d’industriels et commerçants français à Ain- Sefra. L’importance de Figuig, se mesurait surtout par sa démographie. Au XIXème siècle, le nombre de la population de Figuig correspondait à un dixième de la population de l’une des plus grandes villes du Maroc, Fez la capitale de l’époque. Au début du XXe siècle, Mr E. F. Gautier, géographe et professeur à l’Université d’Alger, écrivit « La capital administrative du Maroc oriental, Oujda a 6000ou 7000 habitants, Figuig a prés du double, 10 000 ou 12 000 ».
-Figuig, est passé à la postérité par la littérature occidentale, soit en le citant dans des chefs-d’œuvre littéraires français comme « Bel Ami » de Guy Maupassant. , dans « A la recherche du temps perdu » de Marcel Proust, dans « L’invasion de la mer »de Jules Verne, soit en lui consacrant
un ou plusieurs chapitres dans d’autres romans ou récits littéraires, qui
seront le sujet d’une prochaine publication « Figuig dans la littérature occidentale ».
Figuig est un cas d’école sur le déclin des villes, pour des raisons géopolitiques. Son déclin fut brutal. Figuig est passé d’un statut d’une grande ville marocaine à une ville presque inconnue, et oubliée du reste du Maroc. A la fin du XIX e siècle, le nombre de la population de Figuig représentait un dixième du nombre de la population de la plus grande ville marocaine, Fez, la capitale de l’époque. Actuellement, ce nombre présente à peine un sur six cent du nombre de la population de la plus grande ville marocaine qui est Casablanca. Ce déclin est dû principalement à la colonisation de l’Algérie, par la France, et l’instauration des frontières algéro-marocaines, qui a réduit Figuig en une enclave, suite à son isolement de son environnement naturel et historique. Cette situation a accéléré l’immigration de sa population, vers l’Algérie et vers l’intérieur du Maroc dans un premier temps, et puis vers l’Europe, et notamment vers la France. Pour comprendre ce virage historique, il ya deux dates
à retenir. Le 18 mars 1845, la signature du traité de Lala Maghnia de
délimitation entre la France et le Maroc. Et le 8 juin 1903, le bombardement de Figuig par l’armée française. Cette frontière est pour Figuig ce qui était le mur pour Berlin, cette frontière (mur) qui est, et depuis des années,
hermétiquement close, asphyxie Figuig. Oubliée par le Maroc et asphyxiée par l’Algérie, la disparition et la mort de Figuig sont annoncées.
Voilà, ce que liront bientôt nos petits enfants sur Wikipédia : Figuig ou Fidjidj était une ancienne ville importante, où faisaient halte les grandes caravanes qui reliaient l’Afrique noire et les villes d’Afrique de Nord, sa situation commerciale et spirituelle, continua d’être fleurissante jusqu’au début de XXe siècle. Elle était située au sud de la ville d’Oujda, sur la frontière algéro-marocaine. Actuellement des ruines attestent son existence par le passé.
Sans prétendre faire un travail d’historien ni de chercheur, mais juste d’un passionné par l’histoire de sa ville natale. Je voudrais faire partager cette passion avec celles et ceux qui aiment cette ville, notamment avec nos enfants en Europe, qui ne maitrisent pas la langue arabe. Je les invite à lire les textes les plus intéressants en la matière à mes yeux, et que j’ai choisis après plus de vingt ans de lecture et de plaisir. Ces textes qu’il faut prendre dans leur contexte de l’époque du XIXe siècle, ils sont écrits du point de vue du vainqueur, ils mettent rarement en cause la légitimité de la colonisation. Mais nous sommes contents de l’existence de ces textes. Car, il vaut mieux une histoire douteuse que pas d’histoire du tout. Et il serait injuste de juger des auteurs du XIXe siècle comme s’ils étaient au courant de tout ce que nous avons appris au XXIe siècle. Sans attarder, voici le délicieux menu que je propose à mes convives et que j’ai le plaisir de partager avec eux :
FIGUIG : A LA RECHERCHE D’UNE HISTOIRE PERDUE.
1ER Livre : FIGUIG DANS LES RECITS DES PREMIERS VOYAGEURS
EUROPEENS.
-FIGUIG DANS LES ETUDES COLONIALES.
2ème Livre : FIGUIG DANS LA LITTERATURE FRANCAISE.
3ème Livre : LE BOMBARDEMENT DE FIGGUIG (1903).
DRISS
BAHHAR.
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