Figuig les activités économiques
A Figuig, les activités économiques sont essentiellement agricoles, quoique jugées insuffisantes pour subvenir aux besoins de la population locale. Elles s’appuient surtout sur des cultures vivrières à rendement fort limité, en raison des techniques de production restées traditionnelles et de la pauvreté des sols. Par ailleurs, la morphologie du parcellaire liée au statut foncier et aux traditions souffre des subdivisions incessantes des terroirs hérités.
Le coût élevé de la production ainsi que l’abandon ou la perte des terres agricoles avec la décolonisation a suscité une insuffisance et de la production et des revenus agricoles, ce qui ouvre une grande voie au commerce de ravitaillement. Les dattes, principal produit agricole souffrent de leur part de la maladie du bayoud dont les méfaits sont incessamment combattus par les efforts de replantations de palmiers. Les autres cultures importantes sont toujours loin de subvenir aux besoins de la population locale: céréales, maraîchages, fruits, fourrages... Le maintien de l’élevage sédentaire surtout ovin et bovin relativement important dans l’oasis nécessite "l’importation" régulières des denrées alimentaires localement insuffisantes.
Outre les dattes, les céréales et les fourrages, des légumes et des fruits sont également produits, sans toutefois pouvoir assurer actuellement l'autosuffisance d'autrefois. Déjà situés en frange septentrionale du domaine du dattier proprement dit, les 200 000 palmiers souffrent par ailleurs de la fraîcheur altitudinale et surtout du bayoud; maladie cryptogamique décimant en priorité les meilleures espèces, réputées fragiles. Malgrè tout celà, le palmier dattier reste le symbole de la fertilité et de la prosperité. Il constitue l’arbre providence de l’oasis car il produit des fruits et des sous produits. Ayant survécu au lendemain des crises les plus dures, l'économie oasienne traditionnelle se trouve actuellement touchée en profondeur par les mutations de l'espace et de la société.
De longue date, l’oasis est traditionnellement connue par son artisanat d’importance remarquable. Il s’agit surtout de produits manufacturés comme les tissages (burnous, couvertures, tapis), la joaillerie, la maroquinerie, la poterie... Quelques activités minières qui venaient de renforcer cet artisanat prestigieux ne furent qu’éphémères. La concurrence du marché des produits industriels l’a mis en déclin. Seuls les tissages subsistent encore malgré la faiblesse du rendement, par le biais d’occupation d’une importante main d’œuvre féminine au foyer.
Les mutations récentes de l’habitat à Figuig ont ouvert une grande voie pour une industrie moderne, néanmoins qualitativement limitée. Il s’agit essentiellement de la menuiserie, et surtout des fabrications métalliques diverses. Débutant avec des portes et des grilles aux années soixante, les ateliers dont le nombre ne cesse d’augmenter produisent aussi fours chauffe-eau et autres articles et charpentes non seulement pour le marché local, mais aussi pour alimenter le marché national, d’où une émigration même de certaines unités de production. L’éloignement et l’enclavement de l’oasis, ainsi que l’important transfert financier des émigrés au profit d’une population résidente sont deux facteurs essentiels de l’essor du commerce de ravitaillement, qui remplace le trafic caravanier transsaharien de jadis dont Figuig constituait un relais. Actuellement, l’oasis vit un afflux de commerçants venus de tous bords pour se partager un marché limité mais bien existant.
Les femmes conservent encore cette activité, les maisons sont de véritables petites entreprises, de nombreuses femmes ne vivent que de ce qu’elle peuvent vendre au " Dalil " ( comme Bernous, Djellaba…) par contre, toutes les activités dont s’occupait les hommes ont disparu : ils s’adonnent actuellement à la forgerie, la maçonnerie…
Malgrè sa position géographique et comme ville frontalière et comme l’oasis la plus proche de l’Europe, … et malgrè le potentiel touristique important dont elle dispose, la ville de Figuig ne possede aucune infrastructure touristique qui peut valoriser ce potentiel…
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