aljama3a assolalya hammam elfougani

aljama3a assolalya hammam elfougani

Histoire de figuig

La présence humaine est attestée dans la région de Figuig depuis l'Antiquité par de multiples sites de gravures rupestres le long du parcours de Zouzefana. C'est le Figuig de la littérature coloniale qui englobait tout le bassin de l'oued. Pour l'anecdote, la nomination Zouzfana proviendrait vraisemblablement d'une princesse ou notable de la période romaine nommée Josephina. Mais le plus probable est qu'il viendrait du nom Sidi Youssef dans sa version romaine, Joseph, qui serait rattaché au suffixe ine (in aux masculin)pour l'appartenance; à moins que ce ne soit vraiment une femme qui est enterré au lieu dit Tamezzought. Mais il n y a aucune étude sur le sujet, d'autan qu'il y a beaucoup de lieux datant de la période anté-islamique et qui seraient sacralisés comme marabouts dans le Grand Maghreb. Les sus-mentionnées gravures ne laissent aucun doute sur l'identité des populations qui ont habité la région depuis, à savoir les Berbères. Elles sont composées d'images d'animaux parsemées de mots ou de signes en caractères Tifinagh. Les sites connus jusqu'à maintenant sont ceux de Tadrart n Hammou Hakkou Cheda (col de Zenaga), Ighzer Acherquiy, et El Arja[2].

La période suivante manque cruellement de documentation dans l'histoire officielle. On ne peut que se fier à la mémoire collective et à l'approche ethnologique pour espérer retrouver des informations dignes de ce nom, ce qui pourrait aider à reconstituer une vraie histoire des Berbères dans la région. Les histoires suggèrent souvent des sociétés bien organisées sur un modèle matriarcal fort jusqu'à l'arrivée de l'islam (dans Leïla d'Amar, Leïla a tué 99 hommes et son amour Amar. Dans Lalla Mehaya, Mehaya a fini par percer un trou dans la montagne juste avec ses cheveux enduits de henné et enfin Mamma Tamza (l'Ogresse, la Lionne) est, le plus souvent, la plus forte dans les histoires).

L'arrivée de l'Islam s'est faite sans heurts. Beaucoup d'historiens s'accordent sur le fait que l'islam a été diffusé dans la région par les autochtones: des moines chrétiens, fort probablement des survivants du manichéisme au Grand-Maghreb, convertis pendant leur pèlerinage à Jérusalem. De ce point de vue aussi, il n'y a pas de textes précis pour le confirmer. La société berbère avait déjà oublié l'usage de l'écrit à cause de la domination romaine et vandale.

À part les écrits d'Ibn Khaldoun et de Léon l'Africain, et le fait d'avoir fait partie du Royaume Zianide, on ne connait que peu de choses sur le Moyen Âge dans la région.

L'époque moderne a été dominée par les Turcs d'Algérie et marquée par des tentatives d'incursions des sultans Alaouites, Moulay Ismael spécialement, puis Moulay Slimane en 1805[3], et par les conflits sanguinaires pour la domination des sources d'eau, Tzadert tout particulièrement, vers la fin XVIII, début XIXe siècle.

En 1903, les Figuiguis se sont livrés à deux batailles contre les troupes françaises venues d'Algérie. La littérature est, de ce côté-là, abondante. Vaincus lors de la seconde bataille, ils ont dû payer un lourd tribut. Le 16e jour (Tanettaout) du cycle hydrique (Kharouba) vient de là.

La période suivante a été, sciemment et conjoncturellement, dédiée à un encerclement de la zone habitée. D'abord par les Français qui ont imposé un tracé de frontières qui limita Figuig aux seuls ksars et à l'espace aride qui les sépare de l'oued Zouzfana, le vivrier des habitants. S'ensuivra une période d'« usufruit », accordée aux Figuiguis selon la volonté du colon et parsemée de périodes, plus ou moins longues, d'interdiction. Les querelles frontalières algéro-marocaines d'après-indépendance (Guerre des sables en 1963) n'ont fait qu'achever le dessein militaire des Français des années 1903 1912, ce qui débouchaA à l'automne 1976 sur la fermeture totale de l'accès à l'oued. Toutes les palmeraies étant laissées à l'abandon par le pouvoir algérien, elles ont fini par disparaître. Le résultat en a été un fort exode de ce coté ci de la frontière des habitants de Figuig vers la France et les grandes villes marocaines.

Un autre épisode digne d'être cité a été l'expédition punitive des armées de Hassan II en 1973 contre les habitants de Figuig, accusés, à tort ou à raison, de connivence avec l'aile putchiste du leader Mohammed Lefqih Elbasri au sein de l'union nationale des forces populaires de l'époque (l'USFP actuel).



27/02/2012
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 63 autres membres